Depuis plusieurs mois, voire quelques années, on assiste à une montée de la combattivité des salariés du secteur des transports. En début d’année, ce sont les syndiqués du RMT britannique qui ont débrayé. En mai, les cheminots de la CGT française se sont également mis en grève.
Ces luttes sociales qui allient meilleurs salaires et conditions de travail avec le refus catégorique du démantèlement du monopole public sur les transports publics surviennent alors que la pandémie de COVID19 a rappelé le caractère névralgique de ce secteur pour les économies nationales et mondiales. Ainsi, d’une part, les monopoles se sont rués sur cette opportunité pour garantir leurs profits en intensifiant la privatisation et la mise en compétition entre les différents acteurs de l’industrie, puis en pressant les travailleurs à travers des journées de travail plus longues, plus pénibles et moins payées en salaire réel considérant l’inflation ambiante. Souvent, ces mesures anti-populaires sont adoubées par les pouvoirs publics. De l’autre, les travailleurs ont repris conscience de leur pouvoir de négociation et refusent de se vendre sur plateau d’argent.
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