Mar 082024
 

Dans sa célébration de la Journée internationale de la femme 2024, le Parti communiste du Canada appelle tous ceux qui soutiennent les droits des femmes et qui reconnaissent le 8 mars comme une journée pour célébrer les conquêtes du passé et s’engager à poursuivre la lutte pour les droits des femmes, à faire des activités de cette année un appel retentissant pour faire avancer les principales problématiques qui se dressent entre les femmes et leur droit à l’égalité totale.

La paix est une précondition pour l’égalité

Il n’y a pas d’égalité possible dans un contexte de guerre et de génocide. La paix est une précondition pour l’égalité. Les femmes sont toujours parmi les premières victimes de la guerre – leurs droits sont ignorés et suspendus alors que leurs maisons, leurs familles et leurs communautés sont détruites. Nous appelons toutes les personnes progressistes, les organisations pour les droits des femmes, les syndicats, les organisations de solidarité et pour la paix, ainsi que les groupes communautaires à exiger :

● Un cessez-le-feu immédiat et général à Gaza.

● La fin du blocus qui empêche la nourriture, le carburant, l’eau et les médicaments d’arriver à Gaza.

● La fin des politiques génocidaires d’Israël et une résolution juste qui garantisse au peuple palestinien ses droits en tant que nation.

● La fin de la guerre au Soudan où, une fois de plus, des femmes et des enfants sont les victimes des combats qui ont embrasé le pays, sous l’impulsion d’intérêts capitalistes internationaux qui se disputent l’accès aux immenses richesses du Soudan par l’intermédiaire des formations militaires en guerre.

Le peuple cubain souffre depuis plus de 60 ans d’un blocus illégal. Il s’agit d’une décision unilatérale des États-Unis condamnée par l’ONU visant à imposer à Cuba ses politiques. Aucun autre État n’envisagerait de tenter d’imposer une telle politique et aucun autre État ne respecterait une telle décision politique si elle était prise par un autre État.

● Nous exigeons des États-Unis qu’ils se conforment à la volonté du monde et qu’ils mettent fin au blocus criminel de Cuba.

● Nous exhortons le gouvernement canadien à protester contre cette imposition illégale d’une loi étrangère, à rétablir des relations commerciales normales avec Cuba et à insister pour que les banques, les institutions financières et les entreprises canadiennes respectent la loi canadienne sous peine de sanctions.

Augmenter les salaires, baisser les prix

En 2024, les femmes canadiennes sont confrontées à la crise générée par la hausse des prix. Les travailleuses ainsi que leur famille, dont les salaires n’ont pas suivi l’inflation, doivent lutter quotidiennement pour se nourrir, se loger et se chauffer, dans une économie où les prix des aliments, des carburants, des loyers et des hypothèques ont fortement augmenté. Les banques alimentaires ne sont pas une solution à la hausse des prix des denrées alimentaires. La charité n’est pas une réponse aux problèmes sociaux. La forte augmentation des prix s’est accompagnée d’une forte augmentation des profits et des salaires des PDG et des cadres des entreprises qui vivent de nos besoins en nourriture, en carburant et en logement. Pour faire face à ces problèmes, nous exigeons :

● la réduction des prix des denrées alimentaires et des carburants

● Que toutes les propriétés locatives soient couvertes par des dispositions de contrôle des loyers.

● Que les bénéfices des entreprises soient taxés à un niveau deux fois plus élevé que le niveau actuel

● Augmenter le salaire minimum pour couvrir le coût de la vie

● Veiller à ce que les revenus provenant de tous les programmes de prestations – invalidité, aide sociale, pensions de l’État, etc. couvrent le coût de la vie pour celles et ceux qui en dependent.

● Construire des logements sociaux et exiger des propriétaires de logements vacants de les mettre en location. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser des logements vides alors qu’il y a tant de sans-abris.

Défendre et développer les services publics

2024 sera une autre année au cours de laquelle la lutte pour maintenir et améliorer les programmes sociaux devra se poursuivre. Les gouvernements provinciaux à travers le Canada ont signalé leur intention de continuer à privatiser les services de santé et de pousser encore plus loin la privatisation de l’éducation et d’autres services publics. Nous appelons toutes les forces progressistes à :

● Travailler ensemble pour mettre fin à ces efforts insidieux visant à nous voler nos conquis durement gagnés. Ces programmes sont notre richesse et les entreprises ne peuvent accepter que nous possédions quelque chose dont elles pourraient tirer profit.

● Nous ne devons pas nous contenter de défendre notre patrimoine social contre le vol des entreprises. Bien que des services de garde publics universels, gratuits et de qualité soient la véritable réponse à l’importante demande de services de puériculture, nous avons présentement besoin de l’implémentation immédiate du programme fédéral de garderies à 10 $ afin d’augmenter le nombre de places disponibles et de ce fait répondre à la demande grandissante.

Accès universel au choix en matière de procréation.

Beaucoup trop de femmes au Canada, si ce n’est la plupart, voient leur droit au choix en matière de procréation fortement et désastreusement limité par l’incapacité de la société à leur fournir les moyens de l’exercer. Un droit n’est pas vraiment un droit s’il n’existe pas de mécanisme permettant son exercice. Nous appelons le gouvernement fédéral à :

● Veiller à ce que le droit des femmes au choix en matière de procréation soit réellement un droit en exigeant des provinces qu’elles créent des installations accessibles, adéquates et universelles pour fournir les services nécessaires.

Les femmes au Canada continuent d’occuper les secteurs les plus faiblement rémunérés, les secteurs non syndiqués et les secteurs de l’économie où les avantages sociaux sont faibles ou inexistants. En 2024, nous nous engageons à :

● Lutter pour améliorer les droits des travailleuses, aux congés payés, à la rémunération des heures supplémentaires, aux pensions, aux congés de maladie et aux congés familiaux.

● Lutter pour obtenir un salaire minimum décent et le droit de se syndiquer sans menace de représailles individuelles ou collectives.

Les travailleurs, et en particulier les travailleuses, ont remporté d’importantes victoires en 2023. Des grèves ont eu lieu dans le secteur public comme dans le secteur privé, dans la fonction publique fédérale, dans l’éducation et la santé, dans les magasins d’alimentation et dans le secteur de l’automobile. Une grève générale a eu lieu au Québec ; 560 000 travailleurs du secteur public – dont 80 % de femmes – ont débrayé pour réclamer des améliorations au niveau de leur emploi et de leur niveau de vie. De nombreux accords ont permis d’atteindre des niveaux d’augmentation salariale jamais vus depuis 1991.

Solidarité dans la lutte avec les travailleuses

Ces grèves et les résultats qu’elles ont permis d’obtenir doivent être célébrés à l’occasion de la Journée internationale de la femme. Cependant, tout le monde n’a pas vu son niveau de vie s’améliorer cette année. Compte tenu de la hausse de l’inflation et du coût de la vie, de nombreuses personnes sont confrontées à des difficultés insurmontables. Pour le Parti communiste du Canada, la Journée internationale de la femme 2024 est l’occasion de renouveler notre engagement à lutter pour améliorer la vie de toutes les travailleuses – leurs salaires, leurs conditions de travail, leur vie, leurs droits.

Pour le Parti communiste du Canada, ce jour est l’occasion de renouveler notre solidarité avec les femmes du monde entier qui luttent pour leurs droits nationaux, leur libération, la fin de la guerre et le droit de vivre en paix.

La Journée internationale de la femme est un jour où nous nous rassemblons, où nous retrouvons nos amis et alliés dans la lutte pour les droits des femmes et où nous célébrons avec eux l’union de nos voix pour revendiquer la paix, la solidarité avec les femmes du monde entier et l’amélioration de notre niveau de vie et de nos droits.