Alors que nous célébrons la Journée internationale de la femme, 2023, le Covid continue de faire des ravages, l’inflation et les restrictions salariales s’attaquent à la capacité des travailleuses.eurs à maintenir leur niveau de vie, et la hausse des taux d’intérêt va accroître le chômage et la pauvreté.
Pendant la pandémie, les femmes ont perdu leur emploi à un taux plus élevé que les hommes, avec des heures de travail perdues, des salaires et des augmentations de salaire perdus, et des revenus de pension futurs perdus en raison de ces revenus réduits. Toutes ces pertes n’ont pas été rattrapées, en particulier chez les personnes qui travaillent dans des secteurs à prédominance féminine et chez les femmes âgées.
La période de forte inflation qui a suivi la pandémie oblige les femmes, comme tous les travailleuses.eurs, à lutter pour s’occuper de leur famille, pour joindre les deux bouts. Les travailleuses.eurs sont victimes de l’augmentation des loyers, du prix des aliments et du prix de l’essence. Les augmentations de salaire n’ont pas suivi l’inflation, ce qui montre que l’affirmation fréquente selon laquelle « l’augmentation des salaires provoque l’inflation » est un mensonge qui profite aux entreprises. Les femmes continuent de recevoir des salaires inférieurs, même lorsqu’elles font le même travail ou un travail similaire. Les femmes continuent d’être les plus représentées dans les catégories d’emploi les moins rémunérées. Les femmes constituent toujours la majorité des travailleurs à temps partiel.
D’abord la pandémie, puis l’inflation, et maintenant une récession imminente alimentée par des taux d’intérêt élevés. Une fois de plus, les travailleurs, et les travailleuses en particulier, sont confrontés à des pertes d’emploi, des saisies, des expulsions, des banques alimentaires, la faim et l’itinérance.
Alors que nous luttons pour garder un toit sur la tête, mettre de la nourriture sur la table et faire le plein de la voiture pour se rendre au travail, les gouvernements du Canada utilisent la crise pour faire avancer les politiques de privatisation et de déréglementation. La santé universelle – l’une des caractéristiques d’égalisation les plus importantes de la société canadienne – est attaquée. Les soins de longue durée, la prestation des services sociaux, le transport en commun, les parcs, les services de garde d’enfants et même l’éducation sont tous menacés de vente à des sociétés privées à but lucratif.
Pendant que les femmes et les travailleurs du monde entier souffrent, les riches deviennent immensément plus riches. Pendant la pandémie, la richesse de tous les milliardaires américains a augmenté de 1,3 TRILLION de dollars, soit un million de fois 1,3 million de dollars. Au Canada, le Centre for Future Work rapporte que depuis 2019, les profits ont augmenté 3 fois plus vite que les salaires. Les augmentations de bénéfices ont été obscènes dans le pétrole et le gaz (plus de 1000%), l’exploitation minière (plus de 700%) et dans des secteurs tels que les banques, la fabrication de produits alimentaires, l’immobilier et l’épicerie.
Le système capitaliste ne fonctionne pas. Tout le monde en a la preuve : les inégalités de richesse criantes, la pauvreté, les sans-abri et l’insécurité alimentaire, le racisme, le sexisme et les attaques misogynes sur les médias sociaux, la montée de la haine homophobe et transphobe, les violences policières, les guerres incessantes et les actes d’agression contre de petits États appauvris ; des systèmes de santé au bord de l’effondrement ; des systèmes alimentaires détruits par la monoculture et les pressions exercées par les multinationales semencières et les producteurs de pesticides ; le réchauffement climatique ; la destruction de l’environnement par des entreprises qui placent le profit au-dessus de tout, même du monde.
Mais tout au long de la pandémie, de l’inflation et maintenant de la récession qui menace, les femmes et les travailleurs ont trouvé des moyens de se défendre. Ils se sont organisés pour exiger de meilleurs salaires, des congés de maladie payés et des soins de santé bien financés. Ils ont manifesté pour défendre un monde meilleur pour eux et leurs enfants.
La lutte n’est pas terminée. Nous devons maintenant exiger une baisse des prix et des loyers, la fin des attaques contre notre niveau de vie. Nous devons faire échec aux pressions visant à supprimer les soins de santé publics et à les remplacer par un système à deux vitesses qui favorise les riches et procure des profits aux amis des politiciens qu’ils ont soutenus. Nous devons lutter pour des logements de qualité, abordables et sociaux, pour de meilleures pensions et de meilleurs systèmes de sécurité sociale. Nous avons besoin du plein emploi et de salaires décents. Un emploi devrait suffire à assurer la subsistance.
Bien que de nouveaux fonds fédéraux rendent les services de garde d’enfants plus accessibles dans certains endroits, il y a toujours une énorme pénurie de places. Les femmes doivent se battre pour une expansion des services de garde d’enfants gratuits, de haute qualité, publics et sans but lucratif.
Telles sont les demandes du Parti communiste du Canada, et nous appelons les autres à reprendre ces demandes. Nous soutiendrons tous les efforts visant à faire avancer ces revendications.
En 2023, les femmes autochtones poursuivent leur lutte pour recouvrer leurs droits et mettre fin aux intrusions importunes sur leurs terres. Elles continuent à lutter pour mettre fin à la violence et au meurtre de leurs mères, sœurs et filles, et pour protéger leurs enfants de la poursuite du « scoop » imposé par les systèmes de protection de l’enfance. Le Parti communiste du Canada soutiendra leurs luttes.
Les femmes du Canada de 2023 doivent s’unir pour s’assurer que les droits reproductifs sont étendus et non réduits. Le recul de ces droits aux États-Unis le montre clairement – nos droits ne sont pas éternellement protégés, et nous devons rester prêtes à les défendre. En outre, nous devons aller au-delà du “droit de choisir”. Les services d’avortement doivent être disponibles pour que les droits reproductifs existent (tout comme le droit de vote nécessite une urne ou un bureau de vote). Le Parti communiste soutient la lutte pour maintenir et étendre le droit de choisir dans tout le pays.
Souffrant des impacts de la dégradation de l’environnement et du changement climatique, les femmes du Canada, et du monde entier, doivent lutter pour protéger la planète des activités destructrices. Cela comprend les effets désastreux du militarisme – la guerre, la mort, l’effondrement social, les déplacements, la destruction de l’environnement et le détournement des fonds sociaux des besoins humains vers les profits et la cupidité. Les femmes du Canada de 2023 doivent s’unir pour s’opposer à la guerre et à la participation aux excursions militaires impérialistes de l’OTAN. Les femmes doivent être solidaires des femmes soumises à des sanctions et à des blocus à Cuba, en Palestine, au Venezuela, en Syrie et en Iran (où les femmes mènent le mouvement héroïque « Jin, jiyan, azadi !, Femme, vie, liberté ! »). Les femmes doivent exprimer leur soutien à ceux qui, dans d’autres pays, luttent pour obtenir ce que nous voulons – un meilleur avenir pour nous et nos enfants, dans un monde à l’abri des catastrophes environnementales et climatiques et des guerres.
Le Parti communiste du Canada appuiera tous les efforts visant à unir les forces pour la paix et la protection de l’environnement et du climat.
Les femmes du Canada de 2023 se battront pour récupérer ce qui leur a été enlevé, pour obtenir ce dont elles ont besoin et ce qu’elles méritent. Et le Parti communiste soutiendra leur combat et fera partie de ce combat.
C’est ainsi que nous rendons hommage à ceux qui ont lutté et continuent de lutter pour l’égalité des femmes. En cette Journée internationale de la femme 2023, le Parti communiste du Canada rend hommage à l’histoire glorieuse des luttes pour la pleine égalité des femmes, en s’engageant une fois de plus dans la lutte pour les droits des travailleuses au Canada et dans le monde.
Comité exécutif central, Parti communiste du Canada