Le Parti communiste du Canada s’inquiète du sort des prisonniers politiques palestiniens, en particuliers des 500 parmi eux et elles, dont six enfants, soumis au régime de détention administrative que d’aucuns qualifient de détention arbitraire. Parmi eux, nous nous inquiétons particulièrement du sort de Hisham Abou Hawash qui, après avoir accompli plus de 130 jours de grève de la faim, a vu sa détention administrative renouvelée pour six mois supplémentaires le 16 décembre dernier.
L’état d’Abou Hawash se détériore au quotidien. Il est entre la vie et la mort. C’en est pourtant pas assez pour les forces d’occupation qui refusent de le transférer vers un hôpital civil. Depuis octobre 2020, il est détenu sous prétexte de faits djihadistes, faits qu’il a toujours niés et que ses accusateurs, les barbouzes du Shin Beth sont incapables de prouver. Qu’à cela ne tienne, le régime de détention arbitraire viole toutes les conventions relatives aux droits des prisonniers, y compris le droit à la défense et à faire appel. Il s’agit ni plus ni moins d’une cour martiale destinée aux civils palestiniens qu’Israël utilise à des fins politiques.
Considérant l’urgence de la situation, nous exhortons la ministre Mélanie Joly à faire pression immédiatement auprès des autorités israéliennes pour demander la libération immédiate de M. Abou Hawash.
De même, considérant la violation manifeste des droits humains palestiniens en Israël, nous exigeons du gouvernement canadien une action conséquente en vue de la libération de tous les prisonnier-ères politiques, la fin du régime de détention administrative et le respect de la Convention de Genève par les autorités israéliennes.
À plus long terme, nous savons que la question de fond demeure l’occupation de la Palestine et exigeons par conséquent du gouvernement du Canada de se prononcer clairement en faveur du droit international et de se prononcer clairement en faveur de la création d’un État palestinien indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est (désormais occupée) pour capitale et en faveur du droit au retour des réfugiés de 1948.
Nous enjoignons également toutes les forces progressistes, démocratiques, syndicales, sociales et populaires à joindre leur voix à cette cause. Qu’il s’agisse, à long terme, de la libération de la Palestine et de la défaite du projet sioniste ou, à court terme, de libérer et de sauver la vie de Hisham Abou Hawash, le combat est le même.
Commité exécutif central
Parti communiste du Canada