Feb 022023
 

La Banque du Canada a augmenté les taux d’intérêt à 4,5 % en janvier – la 8e hausse en 11 mois. Les hausses précédentes ont montré que si l’impact sur l’inflation est minime, celui sur la classe ouvrière, les jeunes et les pauvres est dévastateur. Les salaires réels et le niveau de vie baissent de façon spectaculaire, car le coût des hypothèques et des prêts a grimpé en flèche, tout comme la dette sur le crédit à la consommation ce qui fait que le Canada continuera d’avoir le niveau d’endettement des ménages le plus élevé de tous les pays de l’OCDE. Il s’agit là d’un moyen infaillible d’entraîner le pays dans une profonde récession, de créer un chômage de masse et d’accentuer la pression à la baisse sur les salaires et les pensions, les services publics et les programmes sociaux.

La hausse des prix et des profits est la principale cause de l’inflation, ce que la Banque du Canada et le gouvernement fédéral (et les partis d’opposition) ont choisi d’ignorer. Au lieu de cela, ils pointent du doigt les travailleurs et leurs syndicats qui se battent pour garder la tête hors de l’eau grâce à des négociations collectives axées sur l’indexation et le rattrapage salarial. Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a déclaré que le chômage est trop bas et que l’objectif de la banque est d’agir délibérément pour l’augmenter. Et elle y parviendra. La hausse de janvier devrait entraîner la perte de 300 000 emplois, en plus des licenciements massifs qui ont déjà eu lieu dans les secteurs de la technologie et de l’automobile, entre autres. Le pire est encore à venir avec toute la misère que créent le chômage de masse et la baisse des salaires et du niveau de vie.

Qui profite de ces politiques ? Les mêmes sociétés et grandes entreprises qui profitent de la hausse des prix et de la montée en flèche des profits. Ce sont ces intérêts que la Banque du Canada et les libéraux protègent en appliquant des taux d’intérêt élevés et en faisant grimper les prix et les profits.

Ce qu’il faut, c’est agir pour freiner le pouvoir et les profits des entreprises.

Le gouvernement doit agir pour protéger les emplois, les salaires et le niveau de vie des travailleurs, et le Parlement doit être forcé par un public mobilisé à exiger que ce gouvernement libéral minoritaire prenne des mesures urgentes maintenant.

Le Parti communiste exige que le gouvernement agisse immédiatement et de toute urgence pour :

  • Réduire les taux d’intérêt;
  • Réduire et geler les prix de la nourriture, du carburant et des loyers;
  • Augmenter les salaires et les pensions, créer des emplois et introduire un revenu annuel vivable garanti;
  • Doubler l’impôt sur les sociétés et instaurer un impôt sur les bénéfices exceptionnels;
  • Légiférer sur l’impôt sur la fortune et l’impôt sur les successions pour les riches;
  • Réduire les dépenses militaires – financer l’Assurance maladie et l’éducation, construire des logements sociaux, passer à une énergie renouvelable publique et réduire les émissions de carbone et de gaz à effet de serre.

Comité exécutif central, Parti communiste du Canada