Sep 282021
 

La levée soudaine des procédures d’extradition contre Meng Wanzhou, la fin de son assignation à domicile à Vancouver et son retour à la maison auprès de sa famille et de son travail en Chine concluent un épisode injustifié, embarrassant et complètement inutile dans les relations sino-canadiennes et dans la politique étrangère canadienne en général. Après plus de 1000 jours en détention, sa libération est une victoire importante pour Mme Meng, mais aussi pour le gouvernement et le peuple chinois ainsi que pour tous ceux et celles qui, à travers le monde, se sont organisés, ont été à ses côtés et ont dénoncé cette ordalie.

Eu égard au traitement de ces développements par la presse bourgeoise, la libération de Mme Meng représente une défaite importante pour Washington et ses tactiques d’intimidation non seulement contre la République populaire de Chine, mais aussi contre tous les pays et les peuples qui, à travers le monde, ont subi les sanctions, le chantage et toute autre pratique hégémonique de l’impérialisme états-unien.

Depuis la détention arbitraire de Meng Wanzhou initiée le 1er décembre 2018, il n’y avait aucun doute qu’elle était servait de monnaie d’échange dans le cadre de la nouvelle « guerre froide » contre la Chine initiée par l’ancienne administration Trump, les agences de renseignement états-uniennes et les cercles anti-chinois de Washington. Cette tentative désespérée d’affaiblir et de saboter l’avancée économique de la Chine tout en essayant de maintenir sa domination vacillante à l’échelle internationale est vouée à l’échec. Elle risque également d’entrainer le monde dans une dangereuse nouvelle course à l’armement et nous pousse un peu plus vers la possibilité réelle d’une guerre thermonucléaire globale.

L’implication du Canada dans cette affaire sordide est déplorable. Ottawa a obséquieusement obéi à l’ordre d’extradition des États-Unis contre Mme Meng alors que plusieurs autres pays, incluant des membres de l’OTAN, ont refusé de le faire à cause de son caractère manifestement politique. En corollaire, le gouvernement Trudeau est responsable d’une détérioration importante dans nos relations bilatérales avec la République populaire de Chine. Il est de la responsabilité du Canada d’adopter des actions honnêtes et significatives afin de renverser la vapeur, réparer les dommages commis et s’efforcer de rétablir des relations bilatérales, amicales et coopératives avec la Chine sur la base de la pleine égalité, le respect mutuel et la non-interférence en lien avec les principes du droit international.

Comité exécutif central, Parti communiste du Canada