Sep 132015
 
Samedi, 12 septembre 2015
La question des réfugié(e)s est devenue un enjeu majeur de l’élection fédérale, après la mort tragique du jeune Alan Kurdi, et celles de son frère et de sa mère. Mais la soi-disant «crise des réfugié(e)s » est le résultat prévisible des politiques impérialistes occidentales d’intervention dans les affaires intérieures d’autres pays et de guerres au Moyen-Orient, en Asie centrale et en Afrique du Nord.

Des millions de personnes sont mortes à la suite de la débâcle militaire, de l’Irak à l’Afghanistan, à la Libye, et maintenant en Syrie. Maisons, villes et infrastructures économiques ont été démolies sur de vastes zones, et maintenant plus de 50 millions de personnes ont été déplacées.

Le Canada a été un acteur important dans la plupart de ces campagnes militaires sous le commandement des États-Unis durant les deux dernières décennies, et notre pays porte donc une lourde responsabilité dans la mort d’Alan Kurdi et de beaucoup d’autres. Des rapports récents indiquent que le Canada a envoyé plus de 700 millions $ en armes aux forces anti-gouvernementales en Syrie depuis 2011, ce qui est plus que tous les pays de l’Union Européenne réunis durant cette période.

Le Parti communiste du Canada est fortement opposé à ces politiques impérialistes, et nous revendiquons que soit mis fin à cette mortelle stratégie de militarisation et de fauteur de guerre. Le Canada doit se retirer de l’OTAN et cesser toute participation à des guerres à l’étranger et dans de soi-disant «interventions militaires humanitaires.» Maintenant que la mort et la destruction dans ces régions a laissé des dizaines de millions de personnes sans-abri, de chômeuses, de chômeurs et de personnes déplacées, le Canada doit ouvrir ses portes pour accepter des réfugié(e)s en provenance de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan, de Libye et d’autres pays. Pour aider à rendre cela possible, nous appelons à réduire de 75% le pléthorique budget militaire du Canada qui dépasse annuellement 20 milliards $, et à utiliser ces fonds pour soutenir les réfugié(e)s et fournir une aide humanitaire d’urgence aux victimes de la guerre.

Plus tôt cette semaine, lors d’un rassemblement devant le bureau de campagne du député conservateur ontarien Rick Dykstra, le candidat communiste de la circonscription de St. Catharines, Saleh Waziruddin a dit,

« Les morts tragiques de la famille Kurdi ont démasqué les mensonges des Conservateur à propos des personnes réfugiées et migrantes. Les Conservateurs tentent de se laver les mains de toute responsabilité, en disant qu’ils n’avaient reçu de demande que de la part de l’oncle, mais la tante leur avait écrit une lettre concernant l’ensemble la famille et n’a obtenu aucune réponse. Les barrières imposées par le gouvernement Harper dans le parrainage des réfugié(e)s ont rendu impossible à la tante de pouvoir ramener toute la famille. La vérité est que le gouvernement Harper fait du mal aux personnes migrantes et réfugiées, il ne les aide pas. »

« Les Canadiennes et les Canadiens veulent aller de l’avant pour aider les réfugié(e)s, mais elles et ils sont bloqués par les politiques imposées par Stephen Harper», dit Waziruddin. «Les Conservateurs ont coupé les soins de santé aux réfugié(e)s, non parce qu’ils veulent économiser de l’argent, mais pour faire appel à des sentiments racistes chez certaines électrices et certains électeurs. Le Canada a l’obligation d’aider les réfugié(e)s selon les traités internationaux, et nous devons faire en sorte que le gouvernement assume ses responsabilités. »

Au lieu de cela, le premier ministre Stephen Harper veut accroître la participation militaire du Canada en aggravant la crise avec l’escalade des bombardements et de la violence en Syrie et en Irak, et en répandant le mensonge que les réfugié(e)s constitueraient une menace terroriste pour le Canada. Il importe que M. Harper soit défait, et que le Canada adopte la seule option humanitaire, soit d’ouvrir ses portes aux réfugié(e)s des guerres du 21ième siècle et des catastrophes environnementales, et arrêter son implication dans les guerres et les agressions qui ont produit cette crise et beaucoup d’autres.

Dans cette campagne, le Parti communiste du Canada appelle à l’adoption d’une politique d’immigration démocratique: cesser de criminaliser les personnes réfugiées; donner la priorité aux réfugié(e)s, et non aux investisseurs capitalistes; abolir le système des quotas racistes et la citoyenneté à deux vitesses; créer un cheminement clair et accessible pour obtenir la résidence permanente et la citoyenneté pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs étrangers et migrants au Canada.
Comité exécutif central,
Parti communiste du Canada