La découverte tragique de 751 tombes anonymes sur le site de l’ancien pensionnat autochtone de Marieval en Saskatchewan est un exemple poignant de ce qui est loin d’être seulement une page sombre de l’histoire du Canada. Durant plus d’un siècle, ces institutions ont été la pierre angulaire de l’effort suprématiste blanc d’assimilation des peuples autochtones en détruisant leurs langues, leurs pratiques culturelles et leurs croyances spirituelles. L’État canadien impérialiste actuel tire ses origines de la saisie, par le régime colonial, des terres des Autochtones et de l’exploitation capitaliste de la classe ouvrière, ce qui permet à une minorité de millionnaires et de milliardaires d’accumuler une richesse colossale, mais qui n’offre aux Premières nations, aux Métis et aux Inuits que la destruction et la mort.
Cette histoire n’est pas secrète : elle fait partie intégrante du savoir des peuples autochtones et des recherches d’un nombre croissant d’intellectuels. La Commission de vérité et réconciliation (CVR) a rapporté, il y a six ans, que des milliers d’enfants autochtones sont morts dans ces pensionnats et que leur nombre serait largement plus important. Des conclusions similaires ont été présentées dans le Rapport final sur l’Enquête nationale sur les femmes et filles autochtones disparues ou assassinées.
Parmi les appels à l’action on compte une série d’items notamment dans la catégorie sur les enfants disparus. Ceux-ci incluent l’entière transparence de toutes les données pertinentes sur la mort d’enfants autochtones, l’allocation de ressources gouvernementales pour développer et maintenir le Registre national des élèves morts dans les pensionnats établi par la CVR, soit un registre en ligne qui recense les cimetières de ces pensionnats ainsi que plusieurs autres mesures permettant d’identifier ces sites et en faire des lieux de mémoire collective.
Le Premier Ministre Trudeau a promis l’application de l’ensemble de ces recommandations, mais la majorité d’entre elles n’ont pas été appliquées même si son gouvernement préfère dépenser des milliards en faveur de l’industrie pétrolière et en faveur d’avions de chasse et d’autres armes de guerre. En définitive, ce sont les Premières Nations qui ont mobilisé leurs propres ressources pour identifier les cimetières anonymes à Kamloops, Marieval et sur d’autres sites autrefois occupés par des pensionnats.
Les actions honteuses de Justin Trudeau et de générations de politiciens canadiens ont mené à la situation actuelle et à l’organisation d’évènements appelant à l’annulation de la Journée du Canada partout à travers le pays par Idle No More et les peuples autochtones. Le 1er juillet n’est pas un jour de célébration, mais plutôt l’occasion de rappeler la véritable histoire de racisme et de génocide au Canada.
Le Parti communiste du Canada envoie ses plus sincères condoléances à tous les Autochtones qui souffrent des conséquences du système des pensionnats de réforme, de la séparation forcée des enfants de leurs familles ainsi que de toutes les autres politiques racistes perpétrées par le Canada. Nous réitérons notre engagement à lutter pour l’application des recommandations de la CVR et de celles du Rapport final de l’enquête nationale sur les femmes et filles autochtones disparues ou assassinées.
Comité exécutif central, Parti communiste du Canada